Danse Macabre, Stephen King


Ce recueil de nouvelles regorge d'inventions et de violence. Le fantastique et l'horreur surgissent au détour des réalités les plus familières. Ainsi...

Quand un tueur à gages rentre de voyage, mission accomplie, et qu'il découvre des soldats de plomb, il a envie de sourire, non ? Il aurait tort...

Quand des camions mènent un train d'enfer sur le parking de votre motel et vous assiègent, n'y a-t-il pas de quoi devenir fou ? Surtout quand on s’aperçoit qu'il s'agit de camions sans chauffeur...





Danse macabre est un recueil de nouvelles publié en 1978. Il est composé de vingt récits de longueur très variable. Certains sont très courts tandis que d'autres sont plus longs (Celui qui garde les vers, poste de nuit...). Ici Stephen King nous offre de l'horreur mais aussi du suspens et parfois même de l'émotion.
Il est difficile de parler d'un recueil de nouvelles de manière globale mais je peux dire que dans l'ensemble, la qualité des textes est très bonne.

Quelques petites pépites :

Cours Jimmy cours : Lorsqu'un professeur de lycée voit débarquer tour à tour dans sa classe les petites terreurs qui l'ont martyrisé et tué son frère lorsqu'ils étaient jeunes. Comment cela peut-il être possible ? S'agit-il de fantôme venu le tourmenter à nouveau ? Un très bon texte, plein de sensibilité, d'émotion et de cruauté à la fois. On suit le parcours de ce jeune professeur en tremblant. On devine son angoisse de retrouver chaque semaine sa classe de "terribles" et on ne peut s'empêcher de penser à tous les enseignants du monde qui ont à faire face à l'indiscipline, l'irrespect et parfois même la violence de leurs élèves.

La Pastorale : Quand un homme engage un jardinier de la société La Pastorale, il vaut mieux ne rien dire quant à ses méthodes quelque peu surprenantes. C'est rapide, expéditif et jubilant.

Poste de nuit : J'ai découvert tout d'abord l'adaptation ciné "la créature du cimetière" il y a bien longtemps et j'avais vraiment accroché. Du coup, c'est avec enthousiasme que je me suis lancé dans la lecture de Poste de nuit. Bien que cette nouvelle soit assez courte, j'y ai bien ressenti l'angoisse monter progressivement dans un environnement sinistre et poisseux. Les personnages ne sont pas en reste non plus. Stephen King trouve là l'occasion de dépeindre le monde ouvrier, dur et sans concession.

Le dernier barreau de l'échelle : Très courte mais très émouvante avec en toile de fond la mélancolie, la mort, le suicide.

La Corniche : une parfaite illustration de cynisme.

Celui qui garde le ver : Sous forme épistolaire, un texte qui sert de base au roman Salem et où la terreur trouve son apogée dans les dernières pages.

Danse macabre est un très bon recueil de nouvelles et une formidable porte d'entrée dans l'univers de Stephen King. A lire sans modération.

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