Une petite société, Noëlle Renaude, Rivages

 

Une petite société

Noëlle Renaude


Présentation de l'éditeur : 

Tom, jeune handicapé mental, vit sous la tutelle d'une prétendue veuve et d'un homme à tout faire dans une grande demeure mal entretenue. Son père, homme d'affaires anglais, s'est suicidé une nuit dans la bibliothèque. Quand Tom, travaillé par ses pulsions sexuelles, tente d'enlever la fille prépubère des voisins, les regards convergent vers l'étrange maisonnée, qu'observe depuis longtemps déjà la comptable de l'usine d'en face. Assistante sociale, flics, détectives, voisins, badauds, tous semblent avoir leur petite idée sur ce que cachent les grilles de la maison en haut de sa pelouse. 




Mon avis : 

Tout commence par une nuit venteuse d'avril. Tous s'échappe de chez lui, court dans la rue, est ramené chez lui par des passants qui découvre un cercle familial bien étrange. 

Autant le dire tout de suite, Une petite société est un roman que j'ai eu beaucoup de mal à  lire. Il représente plusieurs semaines de lecture, de pause, de reprise. Je ne suis pas parvenu à m'immerger dans ce livre inclassable : roman noir ? thriller ? roman de société ? Saga familiale. 
Sans doute un peu tout à la fois. 

Je m'explique. 

L'écriture, tout d'abord, m'a complètement déstabilisé. L'absence de ponctuation (il y a quand même quelques virgules et des points mais pas de tirets pour souligner un dialogue par exemple), la tournure des phrases, l'absence volontaire de présentation des lieux, des personnages, revêt un véritable exercice de style qui peut plaire mais qui personnellement m'a agacé. Page 165 et 166, deux pages sans un seul point. Une phrase de deux pages, rien que ça. Le lecteur retiendra son souffle. 




Le récit ensuite qui commence par l'histoire tragique d'une famille énigmatique qui vit dans une belle demeure mais qui est observée, surveillée par une comptable sans envergure dans l'usine d'en face. Autour de ces personnages, l'auteur va tisser des liens, des histoires de vie malheureuses, malchanceuses, déprimantes et sinistres. Voire même sordides, alors optimistes et déprimés, passez votre chemin, vous allez être plombés. 

Enfin, j'ai eu l'impression de lire un livre "fourre tout". On croise des flics, des éducateurs, des comptables dépressifs, des maris violents, des gens ordinaires meurtriers, une prisonnière aigrie et même des espions russes, dont je me demande toujours le rôle. 

En raison de tout ça, je n'ai vraiment pas réussi à entrer complètement dans l'histoire et je me demande encore où l'auteur voulait en venir. C'est dommage car après la belle lecture de son précédent roman "Les abattus", j'attendais mieux de celui-ci. 


Une petite société est disponible aux éditions Rivages. 


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