La dame en noir, Susan Hill, éditions de l'Archipel, Archipoche.


Angleterre, début du XXe siècle. Par un mois de novembre froid et brumeux, Arthur Kipps, jeune avoué londonien, est dépêché dans le nord du pays pour assister aux funérailles d'Alice Drablow, 87 ans, puis trier ses papiers en vue d'organiser sa succession.
À Crythin Gifford, village où Kipps pose ses valises, les habitants lui battent froid dès qu'il prononce le nom de feue Mme Drablow, unique occupante du Manoir des Marais, demeure isolée, battue par les vents et située sur une presqu'île uniquement accessible à marée basse.
Lors de l'inhumation, dans une église quasi déserte, Arthur remarque la présence, un peu en retrait, d'une femme tout de noir vêtue, le visage émacié, comme rongée par une terrible maladie. Il l'aperçoit ensuite dans le cimetière, mais elle s'éclipse avant qu'il ait le temps de lui parler...
Cette femme en noir, Arthur la verra de nouveau aux abords du manoir, une fois qu'il s'y sera installé pour commencer son travail. Mais se produisent alors nombre de phénomènes mystérieux qui ébranleront le jeune homme et feront vaciller sa raison...
Comme il l'apprendra peu à peu, une malédiction plane sur ces lieux...



Nouveauté en version poche, les éditions de l'Archipel, viennent de publier le superbe roman de Susan Hill, La dame en noir. 
Un jeune notaire, dans l'Angleterre du début du XXème siècle, est chargé de régler la succession d'une vieille femme qui vient de mourir, seule dans son manoir isolé, entouré de marais. Le jeune homme qui doit faire ses preuves est optimiste et plein de confiance. Mais à peine arrive t'il dans le village de Crythin Gifford, qu'il assiste pendant l'enterrement de la femme à une scène qu'il ne qualifie pas immédiatement de "surnaturelle" mais qui va le troubler. 
Quand il découvre ensuite le manoir et son environnement de brume et de marais, sinistre, le décor est posé et l'angoisse va monter peu à peu. 
Cela faisait des années que je ne n'avais pas lu une histoire de fantôme et de maison hantée. Je crois bien que hormis quelques nouvelles lues l'an dernier dans le recueil "Crimes et fantômes de Noël" (éditions de l'Archipel) en décembre dernier, ma dernière lecture était Maison hantée de Shyrley Jackson. 
C'est donc avec un fort enthousiasme que j'ai entamé la lecture de cette dame en noir. Plongé dans l'ambiance du début du XX siècle, dans la froide et morne Angleterre, le manoir sinistre, ce roman pourrait n'être qu'un cliché usé. Pourtant, dès les premières pages l'auteur nous transporte dans son univers. 
J'ai beaucoup aimé suivre les pas de Arthur Kipps dans ce village qui porte un lourd secret et je salue également son courage d'être resté seul dans ce manoir sinistre. Personnellement j'aurais pris mes cliques et mes claques et je ne serais jamais revenu ! Mais bon, il n'y aurait pas eu de roman si ça avait été le cas. 
Mention spéciale également au chien, prêté par le sympathique notable du coin, qui accompagne Arthur et avec lequel il noue une relation forte. 
Ici point de meurtre sanglant, point d'hémoglobine, point de torture. Susan Hill travaille dans le subtil et manie angoisse et suspens avec brio. Plusieurs scènes sont terrifiantes : le coup de la porte de la nursery par exemple m'a bien fichu les jetons. 
La fin ? Parlons en ! Etonnante et bien flippante également. 
Bref, un excellent roman à lire au coin du feu pendant les soirées d'hiver, froides et mornes. Mais n'oubliez pas de laisser une lumière allumée !
A noter une bonne adaptation cinématographique avec un Daniel Radcliffe très convaincant. 

Ce roman est disponible aux éditions de l'Archipel.

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