Selfies, Jussi Adler Olsen, Albin Michel


Elles touchent les aides sociales et ne rêvent que d'une chose : devenir des stars de reality-show. Sans imaginer un instant qu'elles sont la cible d'une personne gravement déséquilibrée dont le but est de les éliminer une par une. L'inimitable trio formé par le cynique inspecteur Carl Morck et ses fidèles assistants Assad et Rose doit réagir vite s'il ne veut pas voir le Département V, accusé de ne pas être assez rentable, mettre la clé sous la porte. Mais Rose, plus que jamais indispensable, sombre dans la folie, assaillie par les fantômes de son passé...






Septième roman mettant en scène le département V, Selfies dénote un peu dans la série dans le sens où il n'est pas tout  fait question de Cold case, comme ce qui a fait le succès des précédents livres. Ce qui m'a laissé un sentiment mitigé. Je m'explique.

On ne peut pas totalement oublier que Selfies fait partie d'une série dans laquelle on retrouve les mêmes personnages. Ceux-ci évoluent depuis Miséricorde. Ils avancent dans leur vie, progressent, changent de direction... Il vaut donc mieux lire les autres pour bien s'approprier celui-ci. Pour mieux comprendre leur psychologie, leur histoire et leurs relations. On retrouve Carl Morck et Assad, plus enragés que jamais, Gordon est aussi là même si son rôle est encore restreint. D'autres personnages sont bien présents : Hardy, Marcus et Lars Bjorn et Rose autour de laquelle une seconde histoire se greffe.

Donc, ce roman doit être vu et lu comme une partie d'un ensemble. Pourtant, bien j'ai aimé cette lecture, je n'ai pas pu faire l'impasse sur le fait que le Cold case n'y est pas. Ce qui a fait l'essence de cette série jusqu'à présent et qui m'a bien accroché n'y est pas. C'est dommage car même si l'auteur fait référence à un ancien meurtre non résolu, cette ficelle me paraît bien dure à avaler.

A ce titre, la coïncidence de voisinage entre deux personnages (que je ne préfère pas citer pour ne pas trop en dévoiler) est là aussi indigeste. Comme par hasard, je dirais...

Quelques maladresses cependant l'ensemble est plutôt intéressant et palpitant. J'ai bien aimé le personnage de Rose, dont on apprend beaucoup. En revanche, Assad possède toujours sa part de mystère même s'il dévoile parfois certains indices sur son passé.

Un roman en demi-teinte. Selfies est un très bon thriller mais qu'on ne peut séparer des autres de la série dont il n'est pas le meilleur.

A lire aux éditions Albin Michel.

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