Temps de haine, Alfred Lenglet, Calmann Lévy.


Léa Ribaucourt, capitaine de police, est mutée à Lyon.
Comme le veut la tradition à la brigade criminelle, on confie à la nouvelle arrivante une affaire non élucidée. Il s’agit d’un meurtre datant de l’année précédente. La victime est un jeune délinquant abattu d’une balle de 22 long rifle au pied d’un immeuble HLM de Bron.
Léa se lance à corps perdu dans son enquête mais ne tarde pas à déchanter : aucune piste n’émerge de ses propres investigations. Alors qu’elle craint d’inaugurer par un échec ses nouvelles fonctions, un événement relance l’affaire : un an après, jour pour jour, un meurtre est commis, en tous points identique à celui de Bron. Léa reprend espoir. Elle ignore le pouvoir de nuisance de l’assassin qu’elle va débusquer…




Je découvre cet auteur et ses personnages récurrents avec ce Temps de haine dont l'intrigue se déroule à Lyon. Un cold case en guise de bizutage ou de rite de passage pour Léa Ribaucourt quand elle prend son poste dans la capitale des Gaules. Le meurtre non élucidé un an auparavant d'un jeune délinquant. Autant dire que la tâche ne va pas être aisée. C'est bien sûr sans compter le talent de la jeune policière qui trouvera rapidement l'aide de ses équipiers. 

Les chapitres sont courts et l'intrigue nous mène à faire une belle promenade dans la ville de Lyon, ses bouchons typiques et ses traboules secrètes. L'écriture de Alfred Lenglet est plaisante et fluide. On ressent aussi son empreinte professionnelle( il est commissaire divisionnaire). Le vocabulaire peut être technique, toutefois le novice ne sera pas noyé dans un langage abscon et incompréhensible. 

J'ai beaucoup aimé suivre Léa et ses collègues dans cette histoire aux multiples rebondissements. Certes, il y a bien des personnages que je trouve un peu caricaturaux (comme le garagiste arménien bien au courant du monde des malfrats ou bien encore le policier des ex-RG) mais cela ne m'a pas du tout dérangé. Ils sont plutôt bien intégrés dans le récit et finalement, ça passe bien. 

La personnalité de Léa est aussi plutôt bien dessinée. Bien que n'ayant pas lu ses premières aventures, je n'ai pas été perdu. L'auteur a fait en sorte de distiller quelques anecdotes de son passé pour mieux l'appréhender. Pour autant, là non plus je n'ai jamais été perdu. Léa est un personnage attachant, bien dans sa peau, ni alcoolique, ni droguée, ni associable. Elle a du caractère, ne se laisse pas faire mais en même temps, elle doute, tâtonne, se pose des questions. 

Peu de temps morts dans ce livre qui se lit très vite. Je l'ai fini en deux jours, ne pouvant m'empêcher de tourner les pages. J'ai été rapidement pris dans l'intrigue et je crois que je vais continuer à découvrir cet auteur par les livres précédents. 

Merci aux éditions Calmann Lévy pour leur confiance. 

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