Tueurs de flics, Frédéric H Fajardie, La table ronde


«Tuer les flics, comme ça, c'est déjà bizarre, mais les découper en lamelle, en faux-filets, en fines tranches et finir par les bouffer, ça vous a carrément un côté farce. Sauf que ces trois types étaient plutôt du genre pince-sans-rire.»




Etonnant que ce "Tueurs de flics" de Frédéric H Fajardie, auteur que je connaissais de réputation mais que je n'avais encore jamais lu. Je remercie donc les éditions La table ronde pour m'avoir fait découvrir l'univers de cet auteur. 

Etonnant car l'histoire en elle-même préfigure déjà les romans et films de serial killer. Ecrit à la fin des années 70, on peut donc dire que l'auteur fait figure de précurseur. 
Etonnant car les personnages, fortement politisés ou a-politisés sont bien ancrés dans leur monde, qu'ils vénèrent ou qu'ils exècrent. Typique, je dirais des polars de cette période. Mai 68 a laissé des traces. Tout le monde a ses idées, veut les défendre. Certains deviennent anarchistes, d'autres policiers. 
C'est le cas de Tonio, le protagoniste principal qui se lance aux trousses des tueurs de flics, sauvagement assassinés, méticuleusement torturés. Tonio ne correspond pas à la figure parfaite du policier. Il ne fait pas d'heures supplémentaires, ne travaille pas le dimanche, ne saute pas ses repas. Au contraire, il rentre le soir pour dîner avec Francine, son épouse. Il ne fait pas trop de zèle et rentre dans le lard de son chef qui se trouve en plus être son oncle (par adoption).
Tueurs de flics, c'est franchement un roman qui se dévore, je l'ai lu en quelques heures. Certes, il ne fait que 180 pages mais le récit est fluide, l'écriture de Fajardie est plaisante et en plus, c'est passionnant et parfois drôle. 
Une bonne entrée en matière pour cet auteur que j'aurai l'occasion de chroniquer très bientôt. 

A découvrir aux éditions La Table ronde. 



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