La patience du diable, Maxime Chattam, Albin Michel

Le Mal peut-il contaminer ceux qui le traquent ?

Un go-fast pris en flag qui transporte bien pire que de la drogue…
Deux ados qui tirent sur les passagers d’un TGV lancé à pleine vitesse…
Des gens ordinaires découverts morts… de terreur.
Le Diable mène le bal, le monde est devenu fou.
Lieutenant à la Section de Recherche de Paris, Ludivine Vancker comprend bientôt qu’un fil sanglant relie ces faits divers. Rien ne pourra l’empêcher de remonter la piste à sa source. Aux racines de la peur.

Après La Conjuration primitive, Maxime Chattam, dans ce thriller d’une maîtrise glaçante, sème plus que jamais le doute.
Les avis se multiplient sur la blogosphère concernant ce nouveau roman de Maxime Chattam. Certains l'adorent. D'autres sont plus réservés. C'est mon cas. J'avais bien aimé les débuts de cet auteur mais après quelques romans de moins bonne qualité, j'avais décroché pour finalement reprendre la lecture de "La Conjuration Primitive" que j'ai eu l'occasion de chroniquer dans ces pages et qui était une bonne surprise. 
C'est donc avec enthousiasme que je me suis plongé dans "La patience du diable", deuxième opus de ce qui doit devenir une trilogie. Maxime Chattam utilise les mêmes personnages : Ludivine et son collègue Segnon. Plongés dans une nouvelle enquête improbable et qui "n'arrive qu'une fois normalement dans la vie d'un gendarme" (dixit Segnon), les deux enquêteurs vont être malmenés jusque dans leurs chairs. 
Le monde part en déconfiture. Les gens deviennent fous. La psychose s'installe rapidement. Les attentats suicides se multiplient aux quatre coins de l'hexagone et Ludivine est la seule enquêtrice a faire le lien. 
Les chapitres courts se suivent et s'enchaînent sans aucun temps mort. Chattam ne laisse aucun répit à ses personnages ni à ses lecteurs. De fait, ce livre se lit rapidement.
En revanche, l'écriture de Chattam est toujours aussi ampoulée parfois. Il utilise des clichés éculés et stéréotypés dans lesquels on sent nettement ses influences et un certain sens de la mise en scène, ce qui hélas rend prévisible les actions des personnages : ex : quand Ludivine entre dans l'ancien sanatorium. Ou bien encore sa relation avec le psychiatre en chef qui ne nous fait pas oublier Hannibal Lecter. 
Même si j'ai lui ce roman rapidement, j'ai été franchement déçu par l'histoire et par l'écriture de l'auteur. Parfois, j'ai eu du mal à accepter le matraquage sur le diable. Quasiment à chaque fin de chapitre, une phrase y fait référence. Quand on voit que le livre en contient 65, ça donne une idée. 
Le coupable se trouve également trop tôt, ce qui manque de subtilité pour un thriller de ce genre. On se dit :"c'est lui le tueur, c'est lui le tueur" et au bout du compte on se dit : "c'est bien lui le tueur." Dommage. 
Grosse déception donc pour ce deuxième tome. 

Commentaires

  1. enfin je trouve un lecteur du meme avis que moi
    a savoir ce style ampoulé tres agacant de chattam... nous sommes au 21eme siecle que diable!!!!!!!!

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    1. Bonjour,
      Merci pour votre commentaire. C'est quand même un gros défaut de cet auteur qui manque de finesse dans son écriture.

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