Les sirènes de minuit, Jean-François Coatmeur.

Double assassinat à Brest, dans une France agitée. Après revendication par un groupuscule révolutionnaire, l'affaire est immédiatement confiée à la police politique. Tandis que la psychose du complot international s'installe, relayée par une flambée de xénophobie, on désigne un coupable idéal... Peu importe s'il a vraiment tué. La vérité ne semble pas bonne à savoir.

Sur fond d'attentats, de haine raciale et de répression policière, ce roman proche de la politique-fiction, couronné par le Grand Prix de littérature policière, révèle tout le talent de Jean-François Coatmeur.





Initialement publié par les éditions Denoël en 1976, ce livre a été réédité chez Albin Michel en 2004. Lauréat du Grand Prix de littérature policière l'année de sa sortie, il mêle habilement polar traditionnel et polar politique.
Comme à son habitude, Jean-François Coatmeur prend un malin plaisir à perdre son lecteur. Il l'emmène dans des méandres tortueux où les certitudes disparaissent les unes après les autres. Ses héros, personnages ordinaires, sont attirés dans des engrenages machiavéliques.
Grand fan de cet auteur, je n'avais encore jamais lu ce livre.
Encore une fois, je n'ai pas été déçu. Jean-François Coatmeur m'a transporté dès les premières pages dans un Brest humide et parfois sinistre. En fond, il nous dépeint une société instable dans laquelle tous les ingrédients pour qu'elle explose sont réunis. Et pourtant, le fragile équilibre tient comme il peut.
Un bon roman policier qui peut permettre aux lecteurs de (re)découvrir Coatmeur.

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