L'oustider, Stephen King, Albin Michel


Le Diable peut avoir de nombreux visages. Et s'il avait le vôtre ?

Le corps martyrisé d'un garçon de onze ans est retrouvé dans le parc de Flint City. Témoins et empreintes digitales désignent aussitôt le coupable : Terry Maitland, l'un des habitants les plus respectés de la ville, entraîneur de l'équipe locale de baseball, professeur d'anglais, marié et père de deux fillettes. Et les résultats des analyses d'ADN ne laissent aucun doute. Dossier classé. À un détail près : Terry Maitland a un alibi en béton. Et des preuves tout aussi irréfutables que les preuves qui l'accusent.
Qui se cache derrière ce citoyen au-dessus de tout soupçon ?



Tous les lecteurs de ce blog savent maintenant que je voue un culte à Stephen King. J'adore cet auteur, j'adore ces romans même si certains d'entre eux m'ont un peu déçu. On ne peut pas être bon tout le temps et on peut lui pardonner quelques fautes de parcours.
J'achète des "Stephen King" les yeux fermés. Parfois, il faut être attiré par une couverture, d'autres fois par le quatrième de couverture. Ici, rien que le nom de l'auteur sur la couverture déclenche l'acte d'achat.
 "L'outsider" publié en début d'année 2019 (oui, ça commence à dater un peu mais je prends seulement le temps maintenant de rédiger ma chronique) débute comme un polar classique. Dans la veine de la précédente trilogie (Mr Mercedes, Carnets noirs et Fin de ronde). Un homme au dessus de tout soupçon, aimé de tous, intégré dans sa communauté, est arrêté devant des centaines de spectateurs durant un match de base ball de l'équipe de jeunes qu'il entraîne. Traumatisme pour tout le monde, lui-même, sa famille, ses amis, ses joueurs et leurs familles. D'autant que le crime dont on l'accuse est particulièrement ignoble et violent.
Ralph Anderson, l'inspecteur qui a conduit l'enquête sait qu'il a foiré. Il n'aurait pas du arrêter Terry Maitland comme il l'a fait. Trop tard, le mal est fait. L'opinion publique se déchaîne. Tout va trop vite. Terry Maitland est coupable avant même d'être jugé. C'est fâcheux. D'autant que des témoins fiables prouvent qu'il étaient avec eux à des centaines de kilomètres du lieu du meurtre en train d'assister à une conférence d'Harlan Coben. Il est même passé à la télé !
Terry Maitland aurait-il le don d'ubiquité ?
Dès lors, le roman va basculer dans le roman horrifique. Une petite équipe se constitue afin de découvrir la vérité. On va retrouver Holly, dont on a fait la connaissance dans M. Mercedes. Le reste du roman se déguste. Stephen King est en forme. Il reprend aussi une trame bien connue qui m'a fait penser à "Désolation".
Comme d'habitude, les personnages sont bien fouillés et le suspens va en augmentant jusque dans les derniers chapitres où tout se décante. Le croque-mitaine que l'auteur a convoqué est démasqué. L'honneur est sauf. Enfin presque.
Un roman à découvrir absolument. 

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