La ferme des animaux, Georges Orwell, Folio.


Un certain 21 juin eut lieu en Angleterre la révolte des animaux. Les cochons dirigent le nouveau régime. Snowball et Napoléon, cochons en chef, affichent un règlement : "Tout ce qui est sur deux jambes est un ennemi. Tout ce qui est sur quatre jambes ou possède des ailes est un ami. Aucun animal ne portera de vêtements. Aucun animal ne dormira dans un lit. Aucun animal ne boira d'alcool. Aucun animal ne tuera un autre animal. Tous les animaux sont égaux."Le temps passe. La pluie efface les commandements. L'âne, un cynique, arrive encore à déchiffrer : "Tous les animaux sont égaux, mais (il semble que cela ait été rajouté) il y en a qui le sont plus que d'autres."»



Petite lecture d'été facile, toujours les pieds en éventail sur la serviette posée sur le sable, l'occasion de (re)lire ce court roman de George Orwell, publié en 1945. La ferme des animaux a été conçu, selon l'auteur lui-même, comme une satire de la révolution russe. 
En 150 courtes pages, Orwell décrit la prise de pouvoir d'une ferme par les animaux. Ensemble, ils chassent les humains propriétaires, édictent de nouvelles règles. Emergent un chef, puis une certaine hiérarchie. L'utopie s'arrête là puisque les animaux se rendent peu à peu compte qu'il faut travailler dur pour survivre. Les cochons sont devenus les "penseurs" de cette petite société. Ils dirigent, conseillent, dictent les lois. A leur tête, Napoléon. Un cochon intelligent et malin. 

Beaucoup de thèmes sont abordés dans "la ferme des animaux" et il peut être donc lu de différentes manières. Fable animalière, autarcie des micro-sociétés, ou bien sûr satire des régimes totalitaires et culte de la personnalité. Evidemment, Orwell comptait égratigner Staline sous la personnalité de Napoléon et sa police désignée par les 9 molosses qu'il a enlevés à la naissance et élevés secrètement.  

Les règles édictées au début du soulèvement et inscrite sur un mur sont modifiées régulièrement. Comme peu d'animaux savent réellement lire, c'est le porte-parole de Napoléon, Brille-Babil, qui se charge de la communication. Comme Molotov en son temps ou bien Goebells en Allemagne. C'est le ministre de la propagande. C'est lui qui "chante" le génie de Napoléon, justifie ses actes, explique les décisions et incite les membres de la communauté à travailler dur, encore plus dur. 

Après avoir beaucoup entendu parler de ce roman, je ne l'avais encore jamais lu. Au détour d'un passage dans une bibliothèque, je suis tombé par hasard dessus. Pas déçu, c'est un livre intelligent et qui incite à la réflexion sans pour autant être difficile d'accès. En effet, le fait d'utiliser la fable animalière le rend très accessible. Parfait pour la plage cet été. 

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