L'empire des Pyhré, Quentin Alexandre, Editions du Lamantin


Le 25 décembre au matin, Stanislas Pyhré découvre son frère pendu dans le hall de la demeure familiale. Mais Erik s'est-il vraiment suicidé ? Stanislas est prêt à tout pour démontrer le contraire, quitte à fouiller les secrets de cette grande famille lyonnaise. Parents, oncle, tante, cousins,...




Premier roman de Quentin Alexandre, présenté en quatrième de couverture comme étant un Lyonnais qui travaille dans le domaine juridique. 
Parfois il y a des coïncidences dans la vie. Après avoir lu et chroniqué Temps de haine de Alfred Lenglet, je reviens à Lyon, ville que j'ai moi-même habitée. Quentin Alexandre nous emmène donc  dans la capitale des Gaules avec un récit familial dont on ressent parfaitement les influences classiques du roman policier. Hercule Poirot et Miss Marple n'ont qu'à bien se tenir. 
Le point de départ ? Un homme est retrouvé pendu dans la demeure familiale le jour de noël. C'est son frère, Stan, qui fait l'horrible découverte. La tête encore embrumée par l'alcool du repas de la veille, il le décrochera. Traumatisant, tellement absurde qu'il est persuadé qu'il s'agit d'un meurtre. Il est bien seul à le croire car même le commissaire chargé de l'enquête conclut au suicide. 
Commence donc pour Stan et sa petite amie une enquête laborieuse qui les mènera dans les nons-dits familiaux, les secrets inavouables et les méandres des notables lyonnais. 

Une intrigue qui aurait pu être passionnante. En effet, il est toujours intéressant de plonger dans des secrets familiaux au coeur d'une ville qui bouge mais finalement, l'auteur ne parvient pas vraiment à accrocher le lecteur que je suis. J'ai en effet éprouvé quelques difficultés à entrer pleinement dans ce récit. 
Les personnages sont dessinés, certes. Pourtant, il manque un supplément d'âme. On dirait que c'est trop convenu, comme si l'auteur voulait écrire un roman à la trame classique (on remarque bien qu'il a lu et beaucoup de bons auteurs) mais que la recette ne prend pas tout à fait. Sentiment étrange. Tout comme les dialogues, là encore trop convenus et à la limite de la mièvrerie entre Stan et sa petite amie qui ponctuent chaque phrase par des "mon amour" qui m'ont finalement agacé. 

Un premier roman de qualité mais qui souffre encore de quelques défauts que l'auteur, j'en suis persuadé, pourra corriger aisément. 







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