Le somnambule, Sébastian Fitzek, éditions de l'Archipel


Enfant, Leo Nader était victime de crises de somnambulisme. Si intenses qu’on l’avait contraint à consulter un psychiatre, le docteur Volwarth. Bien des années plus tard, Leo se croit guéri. Mais, un matin, il découvre que son épouse a été agressée pendant la nuit et qu’elle s’apprête à le quitter. Il tente de la retenir, mais elle s’enfuit. Leo, qui se croit coupable, décide de retourner voir son psy. Ce qu’il va découvrir ira bien au-delà de tout ce qu’il pouvait imaginer…
Avec ce nouveau roman, Sebastian Fitzek renoue avec la veine du thriller psychologique qui avait fait de Thérapie, son premier roman, un succès.





Quand réalité et rêve se confondent



En 2013, j'avais bien aimé "Le voleurs de regards". Depuis, je n'ai pas eu l'occasion de lire cet auteur. C'est donc avec enthousiasme que je me suis plongé dans "Le somnambule" dont le résumé et la couverture m'ont intrigué. Ils suggèrent tous les deux une atmosphère intrigante, oppressante et troublante. 
Léo Nader est une jeune homme au passé trouble et qui doit reprendre contact avec le psychiatre qui l'a suivi durant sa jeunesse. Sa femme vient de quitter leur appartement après une agression dont Léo ne se souvient pas. Est-il le coupable ? C'est ce qu'il croit. Car Léo souffre de somnambulisme et ses crises le laissent sans aucun souvenir. 
Tout le long du roman, l'auteur va transporter le lecteur dans des dédales de réalités et de rêves qu'il ne parviendra plus à différencier. Tout comme Léo qui ne sait plus quand il dort et quand il est réveillé. Il erre dans son appartement autant que dans son subconscient. Il découvre l'horreur au fur et à mesure qu'il avance dans l'immeuble qui va se révéler être un lieu en dehors de l'espace temps. 
Et puis, le roman prend une nouvelle tournure avec l'immeuble que découvre Léo. Derrière son armoire, il trouve une porte qui l'amènera dans un monde souterrain et labyrinthique. Je dois reconnaitre que cette partie du roman m'a moins intéressé. Autant j'avais adoré "les emmurés" de Serge Brussolo, autant là, j'ai eu du mal à suivre Léo dans ses pérégrinations nocturne. 

Le roman est assez court, à peine 300 pages et se lit très vite. Les chapitres aussi sont courts et permettent une lecture plaisante. L'écriture de Sebastian Fitzek est plutôt agréable et distrayante. Pourtant, j'ai ressenti un certain malaise en lisant ce livre. Je n'ai pas vraiment réussi à m'immerger complètement dedans. Je n'ai pas tout compris, il me semble qu'à certains moments, c'est un peu confus. L'auteur est très habile dans son cheminement mais il m'a un peu perdu. C'est probablement volontaire mais risqué. Je me suis demandé à plusieurs reprises où il voulait en venir. 

Pour conclure, j'en ressors avec un sentiment mitigé. C'est un bon livre avec une bonne idée de départ (travailler sur les troubles du sommeil à travers le polar est plutôt original) mais les méandres que nous fait emprunter l'auteur m'ont égaré. Par ailleurs, le côté sado-maso d'un des personnages ne m'a pas convaincu mais plutôt mis mal à l'aise. 

Les remerciements valent le coup d'être lus. L'auteur y explique son cheminement, ce qui est très intéressant pour la compréhension du livre. 

Le somnambule est disponible aux éditions de l'Archipel. 





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