Sujet 375, Nikki Owen, Super 8 éditions.

« Je suis le Dr Maria Martinez et je suis – enfin, j’étais – spécialisée en chirurgie réparatrice. J’ai 33 ans. Lieu de naissance : Salamanque, Espagne. Ah, et je suis accusée du meurtre d’un prêtre catholique. » 

Maria Cruz-Banderras est en prison. Si elle est convaincue d’être innocente des faits qui lui sont reprochés, toutes les évidences sont contre elle. Son alibi ne tient pas la route et les tests ADN confirment qu’elle était bien sur les lieux du crime au moment du meurtre. Atteinte du syndrome d’Asperger, Maria se souvient de tout… sauf de ce qui la concerne intimement. Auprès des thérapeutes, elle va puiser dans ses facultés uniques pour tenter de se remémorer son passé récent. Des endroits étranges. Des gens plus étranges encore… Le puzzle épars qu’elle essaie de reconstituer ne semble pas faire sens. Sauf à croire à des années de mensonges et de faux-semblants. Ce qui est, bien sûr, totalement impossible. À moins que…




En voilà un roman à l’issue duquel, j’ai un avis partagé. Si la première partie m’a paru longuette, ayant du mal à avancer dans la lecture, la seconde m’a tenu en haleine et j’ai avalé les pages à grande vitesse. 
Tout au long du roman, l’auteur écrit de telle sorte que de grands doutes s’immiscent en nous concernant la culpabilité de Maria, laquelle est en prison pour le meurtre d’un prêtre. Atteinte du syndrome d’Asperger – syndrome parfaitement décrit dans le roman -, Maria a une mémoire sans faille, photographique, il lui suffit de voir quelque chose pour l’enregistrer dans son cerveau. Cela devrait lui permettre de reconnaître sa culpabilité dans le meurtre du prêtre mais pourtant, concernant cet acte, c’est le trou noir, impossible de s’en souvenir, pourtant, tout l’accable, alibi, traces ADN, etc… 
Au sein de la prison, les personnes qu’elle rencontre, le directeur, ses thérapeutes, ses codétenues, sa famille etc…tous ont un côté étrange qui laisse le doute chez le lecteur…Maria est-elle victime d’une machination qui la dépasse ou non ? Le mystère concernant le meurtre demeure jusqu’au bout du roman et c’est là la grande force de l’œuvre de Nikki Owen. 

J’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire, n’étant pas forcément emballé par le thème du roman, mais au fil des pages, j’ai réussi à m’en imprégner et je me suis fait aux sautes d’humeur de Maria, à ses peurs, sa paranoïa, ses obsessions, son Asperger bien présent tout au long du roman. 
L’auteur excelle particulièrement dans le fait de mettre le doute dans l’esprit du lecteur concernant la culpabilité ou non de Maria, on se sent manipulé par Nikki Owen, et c’est plutôt une réussite de ce côté-là ! Même si ce n’est pas forcément ce dont je raffole habituellement, ce livre reste un vrai bon thriller psychologique aux Editions Super 8.

Ben

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