Revival, Stephen King, Albin Michel.

La foudre est-elle plus puissante que Dieu ?
Il a suffi de quelques jours au charismatique Révérend Charles Jacobs pour ensorceler les habitants de Harlow dans le Maine. Et plus que tout autre, le petit Jamie. Car l’homme et l’enfant ont une passion commune : l’électricité.
Trente ans plus tard, Jamie, guitariste de rock rongé par l’alcool et la drogue, est devenu une épave. Jusqu’à ce qu’il croise à nouveau le chemin de Jacobs et découvre que le mot « Revival » a plus d’un sens... Et qu’il y a bien des façons de renaitre !
Addiction, fanatisme, religion, expérimentations scientifiques… un roman électrique sur ce qui se cache de l’autre côté du miroir. Hommage à Edgar Allan Poe, Nathaniel Hawthorne et Lovecraft, un King d’anthologie.

« On est littéralement sonné par la fin, une des meilleures de King. »Publishers Weekly


Bluff ou imposture ? 
Ceux qui suivent ce blog savent que Stephen King est l'auteur dont j'ai lu le plus de livres. Donc, je guette avec impatience chacune de ses publications. Cependant force est de constater qu'avec ce Revival dont le résumé était prometteur, le seul mot qui me vient est : déçu. 
Qu'est-ce qu'il nous a fait là ? Un roman alimentaire ? J'ose espérer quand même que Stephen King n'en est pas rendu là. Un roman de l'entre deux pour nous faire patienter la suite de M. Mercedes ? Peut-être. 

On nous annonce un roman en hommage à Poe ou à Lovecraft. Sauf si je n'y connais rien, je n'ai pas compris l'allusion. Le côté fantastique est très léger et prend peu de place dans le récit. Quant au suspens, il n'est pas vraiment présent. Le livre s'étend sur une cinquantaine d'années et enchaîne les hauts et les bas tout comme les personnages. 

Stephen King nous fait le coup de la fausse terreur. Exemple : quand Jamie fait des recherches sur le révérend avec Bree. Celle-ci est terrorisée par ce qu'elle vient de découvrir alors qu'il ne s'agit que de récits sur internet d'un gamin qui devient zinzin, d'une femme qui se met du sel dans les yeux... Peut-être suis-je devenu insensible mais je ne vois pas là de quoi en faire des cauchemars et de ne plus jamais vouloir entendre parler d'un type qu'elle n'a jamais vu. J'avais cru frissonner, j'ai eu tort. 
Le résumé nous annonce "l'homme et l'enfant ont une passion commune : l'électricité". Ah bon ? Bon d'accord, Jamie Morton devient guitariste de rock sans doute grâce à l'influence de Jacobs et sa passion pour l'électricité mais je trouve que c'est un peu tiré par les cheveux. Je m'attendais à ce qu'il soit au moins affublé d'un pouvoir quelconque mais non...

King est un excellent conteur. On l'a déjà dit dans ces pages et heureusement car le récit est longuet, Il y a donc de très bons passages : l'accident, le sermon... Et toujours ces évocations nostalgiques des années 60/70/80, le bon vieux rock and roll et les souvenirs d'enfance. 
L'auteur profite aussi pour faire quelques clins d'oeil à ses romans passés : Joyland est évoqué et l'on soupçonne dans les derniers chapitres que l'hôtel où loge Jacobs serait  l'Overlook de Shining. 

Pour finir, je le répète, j'ai été déçu par cette lecture même si j'y ai pris du plaisir par moments. Les dernières pages sont intéressantes et sonnent comme une évidence que je n'avais pourtant pas vu venir. 




Commentaires

  1. Une revue qui ne donne pas particulièrement envie de le lire celui-ci...j'attendrai le tome 2 de Mr Mercedes!!!

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  2. les avis sont pas très bons sur ce roman. Tu confirmes l'impression générale malheureusement. Je ne le lirai donc pas.

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  3. Merci pour vos commentaires, les gars. Je ne dis pas qu'il n'est pas inutile de le lire mais je le répète, j'ai été déçu. J'ai préféré de loin Doctor Sleep et il est à des années lumière du grandiose 22/11/63.

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