Les nuits de la Saint Jean, Viveca Sten, Albin Michel


L’angoisse monte à Sandhamn : une jeune fille a disparu au cours de la nuit. Sous une pluie battante d’automne, l’inspecteur Thomas Andreasson et ses collègues ratissent l’île, en vain : Lina Rosén reste introuvable et l’enquête conclut à une noyade accidentelle. 
Quelques mois plus tard, Nora Linde décide de prendre quelques jours de vacances au cœur de l’hiver à Sandhamn avec ses deux petits garçons. Son mari la trompe et elle a besoin du calme de l’île pour réfléchir. Mais, en jouant dans la forêt, Adam et Simon font une macabre découverte : des restes humains enfouis dans un sac sous la neige. Est-il possible que ce soit le cadavre de Lina ? Et quelle est cette ombre, tapie dans la nuit, sous les fenêtres des Rosén ? Pourquoi ? 
Malgré l’absence de pistes, Thomas et son amie Nora ont un étrange pressentiment : l’assassin de Lina rôde encore et n’en a pas fini avec sa sinistre mission. 
C’est avec cette nouvelle enquête de l’inspecteur Thomas Andreasson et de Nora Linde que Viveca Sten s’est imposée comme la Nº1 des ventes en Suède.





« Les nuits de la Saint-Jean » fait partie de ces romans que l’on dévore en une poignée de jours à peine tant il est difficile de lâcher la lecture une fois celle-ci débutée. Les chapitres courts et l’écriture facile, claire, concise font qu’on ne peut se résoudre à refermer le livre, enchaînant ainsi les pages à un rythme effréné. 
D’un côté, on a droit à une enquête policière classique, qui semble menée à un cul de sac tout en maintenant un suspense imposant tout au long du roman. Dans le même temps, à l’image du roman « Reflex » de Maud Mayeras, on est plongé dans une histoire parallèle remontant au siècle précédant. Les deux histoires sont forcément liées…mais quel lien peut bien les unir, telle est la question et c’est là la force du roman de Viveca Sten tant il faut attendre la dernière partie du roman pour rassembler toutes les pièces du puzzle et comprendre l’histoire dans son ensemble. 

Il y a quelques temps, j’avais fait la découverte de Camilla Lackberg, autre auteur suédoise à succès, et je dois dire que la comparaison entre elle et Viveca Sten tient la route. On retrouve au sein des deux romans une ambiance différente de ce que l’on peut absorber habituellement, ces décors froids, cet univers glacial, cette froidure de l’atmosphère qui n’empêche pas les personnages de leurs histoires d’être eux chaleureux. Au terme de ces deux lectures, une petite préférence pour celui de Viveca Sten dont l’intrigue est bien mieux ficelée et surtout beaucoup plus crédible. Bref, c’est un très bon moment de lecture que l’on passe avec « Les nuits de la Saint-Jean » ! 
Ce roman donne en tout cas envie de lire les précédents écrits de Viveca Sten, dont certains personnages de son histoire comme l’enquêteur Thomas Andreasson et son amie Nora Linde sont des personnages récurrents de ses livres. 

Après une brillante carrière juridique, Viveca Sten s'est lancée dans l'écriture. Sa série, qui met en scène l'inspecteur Andreasson et l'avocate Nora Linde sur l'île de Sandhamn, compte déjà 5 tomes. Succès phénoménal en Suède et dans le monde, la série est publiée dans une quinzaine de pays et vient d'être adaptée en série pour la télévision suédoise. Comme ses héros, l'auteur possède une vieille maison familiale sur l'île de Sandhamn et y a passé tous les étés de sa jeunesse. 

Ben

Commentaires

  1. J'avais démarré son premier mais j'avais trouvé l'écriture (ou la traduction ?) trop plate. Du coup, il m'est rapidement tombé des mains... Même constat pour Camilla Läckberg. Si tu cherches d'excellents polars suédois se déroulant sur une île, je te conseille Johan Theorin.

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    1. Merci pour ton commentaire, Guillaume. C'est mon comparse Ben qui a lu ce livre. Quant à moi je connais Johan Théorin que j'avais bien apprécié pour son "Froid mortel" d'ailleurs chroniqué dans ces pages. Il faudrait que je creuse alors d'avantage cet auteur.

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  2. Je vois le message à l'instant...
    Merci pour le conseil de lecture. ;-)
    Concernant la traduction ou on style d'écriture, ça ne m'a pas choqué...alors que celui que j'avais lu de Camilla Läckberg il y a quelques temps, ça m'avait "choqué", il y avait des phrases incompréhensibles qui venaient forcément d'une traduction bâclée par endroits!

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