Les fantômes d'Eden, Patrick Bauwen, Albin Michel

Il était une fois en Floride,
cinq ados partis à l’aventure.
Ils vous feront rire. Pleurer. Frissonner.
Mais ce qu’ils affronteront les changera à jamais.
Et l’un d’eux sera assassiné.
C’est sur ce crime que j’enquête.
... parce que le mort, c’est moi.




C’est l’hiver, il fait froid, le temps vous déprime ?! N’attendez plus, jetez vous sur ce roman signé Patrick Bauwen. Un pseudonyme américain pour un auteur qui lui, est français, mais qui nous a concocté une histoire…comme seuls les américains savent si bien le faire d’habitude ! 
Un conseil : Débutez ce livre une veille de week-end car vous risquez de ne pas réussir à le lâcher, ce serait dommage d’arriver au travail avec une nuit blanche au compteur… ! 

« Les fantômes d’Eden », quatrième roman de l’auteur, reprend l’un des personnages de son second livre, Paul Becker, lequel avait fait son apparition dans « Monster », paru en 2009. Il est à signaler qu’il n’est nullement nécessaire d’avoir lu ce dernier pour s’attaquer à « Les fantômes d’Eden ». C’est d’ailleurs mon cas puisque j’ai découvert cet auteur avec la lecture de ce livre. 

A l’origine, c’est un roman qui ne m’inspirait pas forcément, c’est difficile à expliquer, mais la couverture est ‘’quelconque’’, du « déjà vu », le livre est un pavé (630 pages) et le titre ne me faisait pas rêver. Seul le synopsis de fin de page m’a poussé à l’entamer (‘’Il était une fois, en Floride, cinq ados partis à l’aventure. Ils vous feront rire. Pleurer. Frissonner. Mais ce qu’ils affronteront les changera à jamais. Et l’un deux sera assassiné. C’est sur ce crime que j’enquête…parce que le mort, c’est moi.’’). 

Le roman, digne du meilleur des Harlan Coben, vous rendra complètement addict. Il est en effet difficile de stopper sa lecture et les pages s’avalent à très grande vitesse autour d’un récit en deux temps, de nombreux flashbacks et le présent qui nous ramène à la scène initiale du livre. Patrick Bauwen, dés les premières pages, nous attirent dans son récit par la qualité de sa plume et son texte qui n’est pas dénué d’humour. 
Malgré le fait que Patrick Bauwen soit français, son pseudonyme ne l’indiquant pas, les lieux de l’histoire sont décrits à la perfection et on est emporté dans les bayous qui dégagent une atmosphère plutôt inquiétante par moments. J’ai particulièrement aimé les flashbacks, on prend du plaisir à connaître Paul Becker et sa bande d’amis, on a la sensation de faire partie du groupe et on part à l’aventure à leurs côtés. Beaucoup de bons moments durant ce passé marqué d’une certaine nostalgie. Dans sa façon de conter son enfance, on en vient presque à regretter de ne pas avoir fait partie du cercle fermé des amis de Paul. Enfin, la partie du récit se déroulant dans le présent correspond à la quête de la vérité, une enquête passionnante menée par Paul afin de découvrir qui en veut à sa personne, des rencontres intéressantes, etc… De l’amitié, de l’amour, du mystère, une « chasse à l’homme »…tous les ingrédients sont réunis pour nous tenir en haleine. Cerise sur le gâteau, j’ai même découvert l’histoire cachée derrière la chanson « I don’t like Mondays ». 
Seul léger bémol, un final qui en laissera certains sur leur faim, il est rare de faire l’unanimité, mais cela n’aura pas gâché mon plaisir et c’est une certitude qu’au terme de ce livre captivant, je n’ai qu’une envie : me plonger dans « Monster » afin de découvrir si possible encore d’autres parcelles de la vie de Paul Becker ! 
Si je devais retenir une phrase du roman, ce serait celle-ci : « Accroche-toi à tes rêves, tu le dois à trois personnes : à toi aujourd'hui, à l'enfant que tu as été, au vieil homme que tu deviendras ». 

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